Influencés par le style chinois/zen, les jardins se sont développés au Japon à partir de l’an 800, montrant une sobriété plus affirmée. Le jardinier japonais cherche à reproduire en le miniaturisant, un site naturel avec : eau, îles, collines, montagnes. La richesse du jardin zen japonais vient de son dépouillement. Tout y est esquissé, suggéré, afin de restituer l’atmosphère et non l’expression intégrale d’un paysage.
Nous avons réservé une place dans notre parc dédié au jardin à la japonaise. Moins imposant que ses pairs, il séduit par sa discrétion et son côté reposant à l’abri des regards. En effet, le jardin japonais joue à cache-cache, ne se dévoilant jamais d’un seul coup d’œil, même sur des surfaces exiguës. C’est une manière astucieuse de le faire paraître plus grand.
Toujours clos, le jardin japonais est plutôt de petite taille car conçu en ville ou dans l’enceinte d’un temple. Le paysagiste nippon agrandit visuellement l’espace, en dissimulant les contours par une végétation abondante et libre. Il joue sur des perspectives en trompe l’œil. Le premier plan domine, suivi d’une zone intermédiaire, pour finir par suggérer le lointain avec des plantes ou des roches en decrescendo.